Si vous vous étiez trouvé à cet endroit précis aux commencements de la maison d’édition Otto-Maier-Verlag, vous auriez certainement gêné le passage, car cette porte en bois fut jadis un accès très important. Jeux et livres roulaient sur ces pavés pour partir à la conquête du monde.
Jusque dans les années 1960, cet édifice était à la fois le siège social de l’entreprise Ravensburger et sa seule imprimerie.
Des milliers de blocs de pierre y furent livrés pour l’impression. Regardez à droite à travers la vitre.
La lithographie, à savoir l’impression à l’aide de pierres, y est expliquée. Cette technique était extrêmement complexe. En effet, les couleurs bleu, rouge, jaune et noir étaient imprimées les unes à la suite des autres, si bien qu’une page en couleur nécessitait quatre pierres.
Ainsi, pour imprimer un album illustré de 20 pages, vous aviez besoin de 80 pierres.
Le bouton argenté devant la vitre vous permet de démarrer une animation qui vous expliquera le principe de la lithographie dans le détail. La lithographie est l’ancêtre de l’impression offset, qui utilise aujourd’hui des plaques de zinc.
À partir de 1962, l’endroit est devenu plus calme car l’entreprise déménagea dans le sud de la ville.
Dans la petite pièce, vous découvrirez, à partir de l’exemple d’une boîte « Lotti Karotti », comment la production est maintenant organisée.
La vidéo suit la fabrication des boîtes, puis la production des pions et planches prédécoupées jusqu’à l’assemblage final, la mise sur palettes et le transport vers l’entrepôt à hauts rayonnages.
Quant aux écrans plats accrochés au mur d’en face, ils récapitulent les grandes dates de l’histoire de l’entreprise, depuis les débuts et la deuxième génération jusqu’à la restructuration de la maison d’édition opérée par la troisième génération à partir de 1952. Cliquez pour traverser les années 1980, au cours desquelles Ravensburger fit ses premières apparitions à la télévision, édita ses premiers jeux pour ordinateurs et connut un franc succès avec des jeux comme « Sagaland » (La forêt enchantée) ou « Scotland Yard ». Pendant les années 1990, la marque part à la conquête de nouveaux marchés, notamment les États-Unis, et ouvre son propre parc de loisirs, Ravensburger Spieleland. Après l’an 2000, un renouveau s’impose et se matérialise sous la forme de puzzles 3D, de jeux pour tablettes et smartphones ou encore du lecteur éducatif interactif Tiptoi.
Le premier étage du musée est consacré à la multitude de jeux Ravensburger.